Chemin parcouru...

S'il n'y avait qu'un meurtre qu'elle avait écrit ! Mais non, Jessica Fletcher a trimballé sa plume mortelle durant 12 saisons à la télévision pour 264 épisodes ! Et je dois dire que ça me fait un peu tout drôle de la quitter après ces quelques mois passés en sa compagnie... C'est que ça faisait un moment que je n'avais plus revu Arabesque comme ça. Bien, à mon rythme, pendant plusieurs mois, dans l'ordre... Enfin, dans l'ordre, dans l'ordre, c'est un presque bien grand mot, puisque je me suis aperçu en terminant la série que la 12ème saison devait comporter 24 épisodes alors qu'elle n'en comporte que 22 sur mon coffret dvd issu de l'intégrale (qui ne fait que reprendre les coffrets sortis à l'unité à l'époque). Alors telle une Jessica, j'ai bien sûr mené mon enquête... Et j'ai découvert qu'il n'y avait pas d'épisode manquant... Juste un rééquilibrage des dernières saisons qui ne comportaient pas 22 épisodes. Alors oui, après le pourquoi du comment de ce choix, ça reste un mystère (je laisse à Jessica le soin de prendre le relais), m'enfin bon... Question d'équité sans doute... Mais ça m'étonne moins, du coup, de voir pourquoi le générique pouvait être si changeant d'une fois à l'autre sur certains épisodes de la fin. Parce que tout d'un coup ils sont allé coller un épisode de la saison suivante dans la précédente, par exemple. Ce qui me rappelle une nouvelle fois ce temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître... Celui de la diffusion d'origine de la série... Autant dire quand je n'étais qu'un enfant de la télé et pas encore un sériephile, mais qui regardait tout de même des séries (parce que je crois que c'est un peu un héritage génétique en ce qui me concerne, la sériephilie, contaminé par mon père qui regardait un certain nombre de séries, faisant de moi ce que je suis aujourd'hui !). Donc oui, à cette époque finalement, ce mélange des épisodes, je dois dire que je n'y aurai jamais fait gaffe (et qu'en l'occurrence, c'est vrai qu'avec le fait de ne pas avoir d'intrigues courant le long d'une saison, de ne pas avoir de début ni de fin, ça aidait pas mal aussi). En effet, pour moi le mot "saison" n'évoquait que l'hiver, l'automne, le printemps ou l'été. Et vu le format, je ne suis même pas sûr que la chaîne s'amusait à suivre une découpe quelconque logique (d'accord, des fois, c'est toujours pas le cas aujourd'hui), enchaînant peut-être une ou deux saisons, en s'arrêtant au milieu d'une autre, mélangeant l'ordre des épisodes (mon dieu, il y a donc un ordre ?). Bref, des détails que le grand public ignorait... Alors qu'aujourd'hui, finalement, à peu près n'importe qui connaît ce découpage à l'américaine, les magazines télés prennent le soin de préciser les numéros d'épisodes et les saisons. Plus besoin de faire partie des initiés. Oui, ça me fascine... Ca me rappelle des souvenirs... D'où sûrement cette réflexion que j'ai eu alors que je terminais ce revisionnage de la série... Ne faut-il pas laisser à la jeune génération des traces de ce qui fût... Du chemin parcouru...