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Memento Yomi

16 juin 2019

Et là, m'effondre ?... (Mylène Farmer - U Arena le 15/06/2019)

20190615_205204Dix, onze, douze… Pourvu qu’elle soit douce… Il était impensable pour moi de ne pas écrire quelques mots sur le dernier concert de Mylène Farmer auquel j’ai pu assister, parce que depuis le tout premier  que j’ai fait (Mylènium Tour), je crois que j’ai couché des mots sur le papier blanc de l’ordinateur pour me souvenir de mon ressenti à la sortie et avec un peu de recul du spectacle. Même si le premier reste, je crois, juste sur mes disquettes perso (l’envie à l’époque d’envoyer la chronique au magazine Platine qui publiait des avis des lecteurs). On ressort de cette résidence parisienne 2019 assez… Comment dire ? Tétanisé par ce final inattendu, impacté par l’image forte qu’on peut en retirer et peut-être (mais comme souvent chez la star) même la crainte du message qu’il pourrait envoyer. Si chaque final sonne comme un adieu potentiel, celui reste particulièrement troublant du fait de la fin de cycle que ça engendre, de la boucle bouclée qui se créer. Peut-être est-ce juste aussi un des innombrables clins d’œil voulus par Mylène dans la totalité de ceux qui peuvent être présents dans ce spectacle comme dans l’album Désobéissance. On le saura sans doute dans quelques années quand il y aura ou non une nouvelle tournée, un nouvel album ou pas, parce qu’on l’imagine mal donner une réponse précise à cette question. Mais revenons-en un peu au début tout de même. Et à cette salle immense qui accueille donc la série de concerts.

Une salle impressionnante de par la hauteur qu’il peut y avoir. Des gradins remplis. Une fosse finalement pas si profonde que ça, ce qui fait aussi qu’on est pas totalement éloigné avec les places assises même si ce n’est pas Byzance. Et je crois que depuis Avant Que l’Ombre… à Bercy je n’ai jamais vu Mylène d’aussi loin (alors même que j’étais pas si mal placé que cela sur les côtés), on peut donc remercier les écrans placés de chaque côté (mais aussi au plafond parfois). Une scène qu’on aurait pu espérer peut-être un peu moins épurée puisqu’elle est dans la lignée de Timeless. Avec des objets mouvants mais on regrette quand même un truc un peu plus percutant (moi je veux revoir un truc à la Isis comme au Mylènium Tour par exemple). Bien évidemment, les indispensables écrans sont là et partout. Notamment pour l’entrée et puis après ça monte et ça descend. Comme beaucoup d’éléments scéniques (dont la scène elle-même en fait). Il y a d’ailleurs sûrement des effets qui ne sont pas visibles quand on est sur les côtés (je pense notamment à ce qui peut se passer visuellement sur Sans Logique) et comme d’habitude il est un peu compliqué de suivre tout ce qui peut se passer à droite et à gauche parce qu’il reste pas mal de petites choses ici ou là à scruter. Et que serait un concert de Mylène Farmer sans les chorégraphies et donc les danseurs ? Eux aussi ont pris de l’ampleur cette année par rapport à la dernière tournée. Ils se sont multipliés comme des petits pains et on retrouve des danseuses pour l’occasion. Ils sont tout de même 16 à accompagner la chanteuse et ça fait plaisir (fallait bien remplir aussi un peu visuellement cette large scène) parce que c’était un chouille rachitique sur Timeless.

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Et quand je dis qu’ils ont pris de l’ampleur, ce n’est pas seulement en nombre. C’est aussi en terme de présence dans les chorégraphies. Parce que le mot d’ordre de cette résidence c’est à la fois nostalgie et dépoussiérage en règle. Que ce soit au niveau des orchestrations de titres cultes ou donc de la danse. Les chorés originales ont quasiment toutes disparues à quelques exceptions près (bien sûr que Désenchantée n’allait pas être totalement bouleversée) et c’est un vent de fraîcheur qui souffle. Comme Mylène qui s’investit moins aussi dedans du coup. Elle laisse faire ses danseurs. Un mal pour un bien sans doute, ce qui permet de continuer de manière maline à assurer le show sans faire de play-back pour autant. On notera juste qu’il n’y a pas de choristes et que par contre il y a de nombreux effets pré-enregistrés sur de nombreux titres. Mais la chanteuse se plante suffisamment souvent pour couper court à la rumeur de play-back (d’autant plus que ce n’est pas toujours très juste), même si j’avoue ne pas forcément avoir remarqué ici (et pourtant, boulette sur Rolling Stone a priori). La set-list réserve de très nombreuses et agréables surprises. Si les classiques auxquels on pouvait s’attendre sont bien présents (L’Ame-Stram-Gram, California, Rêver -dans une version enfin un peu plus orchestrale depuis des lustres et donc un peu plus intéressante que le sempiternel piano-voix-, Pourvu qu’elles Soient Douces…), si on a toujours une partie piano-voix (mais raccourcie et 3 titres c’était fort bien -même si perso, je suis très déçu du choix de la chanson Un jour ou l’Autre, il y avait tellement mieux sur l’album Interstellaires à défendre-, surtout qu’il y a le retour d’Innamoramento et ça c’est cool !!), il y a donc aussi du plus inattendu. De l’inespéré pour les fans avec l’interprétation de Sans Logique (première fois depuis le tour 89) et même M’Effondre, un titre rescapé de l’album Bleu Noir et franchement, c’était top ! La montée en puissance donne un bel effet sur scène et j’en étais très heureux. C’était cool de retrouver Je Te Rends ton Amour (avec une belle mise en scène). Le mash-up C’est Dans l’Air/Fuck Them All était pour le moins surprenant (mais j’aurais bien voulu au moins une fois un p’tit refrain de C’est dans l’Air).

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Reste que comme à chaque fois depuis à peu près Avant que l’Ombre… à Bercy je trouve un peu dommage qu’il y ait un peu trop de place laissée aux titres cultes pour finalement minimiser l’exploitation de l’album en cours. Ou en l’occurrence, pire ici, des deux derniers albums. Interstellaires est réduit à peau de chagrin (mais au moins avec Interstellaires d’interprétée et le duo virtuel avec Sting) et c’est presque pas mieux pour Désobéissance qui aurait pu être mis un peu plus en valeur. On a même pas eu tous les singles/promos (pas de N’oublie Pas ni de Désobéissance) et il n’y a que Histoire de Fesses qui a été sauvée dans le reste. Un peu léger. Enfin, comment ne pas évoquer la toute dernière chanson, celle qui termine ce concert sur une boucle avec L’Horloge. Un choix audacieux, plein de références. Ouvert à plein d’interprétations donc. Terminons sur les costumes signés à nouveau Jean-Paul Gautier. A l’image de la coiffure beaucoup moins sophistiquée que les dernières fois mais néanmoins élégante et fort jolie, ceux-ci ne versent pas dans l’excentricité et savent être simples mais avec cette petite touche supplémentaire qui fait qu’ils ne sont pas non plus totalement banals. Côté programme (ou art book je crois qu’ils ont appelé ça niveau merchandising), c’est un peu léger aussi. Les photos sont super belles (a priori faites sur le tournage du clip de Des Larmes) mais ça manque un peu de mise en scène, d’originalité, de photos des musiciens et danseurs, de croquis, de tout ça quoi ! Le show manquait aussi de cette petite touche d’exceptionnel qu’il y avait eu avec les robots danseurs ou le rideau d’eau. Mais il reste que pendant deux heures, on en prend plein les mirettes tout de même (de nombreux jeux de lumière, la scène qui se mue au fil des chansons) et plein les esgourdes avec du son qui fait plaisir et ça reste le principal. Hâte de revoir tout ça sur blu-ray et de profiter de tous les détails que je n’aurais pu voir avec cette seule fois.

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3 janvier 2016

Une bonne raison de rester... (And Then There Were None...)

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Les grandes espérances sont parfois les plus dangereuses... Au cours de ma scolarité, j'ai toujours amené dès que je le pouvais mes passions dans l'enceinte de l'enseignement... Parfois en rendant hommage (voire un peu en plagiant en fait avec le recul !) à des oeuvres que je pouvais aimer, d'autres en faisant de l'objet du culte, une étude, un dessin, un texte, un devoir. La réciproque par contre n'est pas franchement vraie. En effet, on ne peut pas dire que, par exemple, les cours de français m'aient apporté le goût de la lecture et encore moins le goût de certains auteurs. J'ai en effet détester la plupart des livres que j'ai eu à lire ou bien encore la plupart des textes à étudier. Une exception cependant. Parce qu'il en faut toujours une qui confirme la règle. Et cette exception, c'est Agatha Christie (qui un peu plus tard devint une passion et qui se retrouva donc au centre d'un devoir de français). Le prof de cette année-là était plutôt sympa et avait une approche ludique de son cours. Et cet extrait des Dix Petits Nègres couplé à sa version bande-dessinée avait réussi à me séduire et à aller me faire prendre le livre au CDI. Et il fut dévoré plutôt rapidement et le point de départ d'une lecture d'une bonne partie de l'oeuvre de la romancière. Mais comme je suis un homme d'image avant tout, un enfant de la télé, c'est aussi vers les adaptations que je me suis penché. Les classiques Le Crime de l'Orient Express, Le Miroir se Brisa y sont passés, pas mal de téléfilms ainsi que les séries Miss Marple (au moins les premières)... Oui, parce que déjà à l'époque j'avais une prédilection pour les séries mettant en avant des personnages féminins et donc j'ai toujours préféré Miss Marple à Hercule Poirot. Dont en fait il n'est nullement question dans Les Dix Petis Nègres qui nous intéresse plus particulièrement ici. En effet, puisque c'est mon oeuvre culte de la romancière, autant dire que chaque adaptation augure une sacrée appréhension. Surtout quand on voit toutes les oeuvres qui peuvent y faire penser, s'en réclamant plus ou moins, et que ça n'a jamais été aussi bon... Quoique parmi le haut du panier, je mettrais bien Umineko no Koro Ni qui part un peu dans tous les sens mais qui possède une sacré bonne ambiance. Si Harper's Island est sympathique, bon, ça n'a pas la force de nos Dix Petits Nègres. Et les deux adaptations cinématographiques que j'ai pu voir du roman m'ont laissé perplexe. Celle avec Charles Aznavour m'a semblé ne pas bien comprendre l'oeuvre et ne pas rendre compte de toute la tension qu'il pouvait s'en dégager, tandis que celle en noir et blanc était peut-être un peu trop vieille pour que je puisse l'apprécier à fond (cela étant dit, elle m'a semblé meilleure que celle avec le grand Charles).

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Alors oui, autant dire que lorsque l'annonce d'une mini-série a été faite, j'ai flipper pour le résultat. Et déjà, j'avoue, j'ai été un peu chagriné de cette petite adaptation faite pour rendre la célèbre île un peu moins polémique en la renommant l'île du Soldat (qui plus est, elle ne ressemble pas à un soldat) plutôt que Nègre (même si je comprends bien). A côté de cela, en fait, dès les premières minutes et jusqu'à la fin du premier épisode, j'ai été totalement rassuré. J'ai retrouvé cette ambiance que je pouvais aimer dans le roman... J'avais d'ailleurs l'impression de le relire. D'entendre et de voir pour la première fois les personnages autrement que dans ma tête (il y a juste quelques dialogues qui semblent un peu plus... comment dire ? Moins dans ce que j'ai pu lire au niveau de la traduction, notamment le "un grand pouvoir implique de grandes responsabilités" ou le marin qui fait des va et bien entre l'île et la terre comme une "main qui branle"). Sinon, l'atmosphère est diablement réussie, nous plongeant dans ce petit jeu macabre de personnages qui vont se faire tuer... On retrouve la construction avec les souvenirs des personnages qui viennent s'expliciter au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, notamment celle de Vera qui est un peu le fil conducteur de l'histoire. On ressent vraiment tout ce cheminement vers la paranoïa qui s'instaure au fur et à mesure de la dispariton des personnages, des statuettes (mon dieu, par contre, ce qu'elles sont moches !! L'un des gros points noirs du film) et de la grande question de savoir qui s'amuse donc à les terrifier ainsi. La mini-série de 3x55min ne perd jamais en rythme et s'avère quasi-parfait jusqu'à sa conclusion qui précipite peut-être un peu les choses ou qui les amènent en tout cas de manière un peu dommageable (notamment pour le "dernier" petit soldat). Le cast est plutôt au diapason et s'avère plaisant dans l'ensemble (et que dire du charmant Aidan Turner -Being Human- sexy à souhait !). Si les dix petits soldats s'en sont allés, les téléspectateurs ont, eux, une bonne raison de rester.

21 octobre 2015

A crier ? (Scream, la série télé - Saison 1)

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De la suite dans les idées... Cette expression s'applique finalement assez bien à tout ce qui est cinéma, jeux vidéo mais aussi séries. Eh oui ! Qu'est-ce qu'on peut s'en coltiner des suites de films qui ont marché notamment. Ce qui s'applique même maintenant à l'univers des séries avec le retour d'anciens titres qui refont leur apparition comme X-Files. Parfois, il s'agit plus d'un reboot/remake (MacGyver et Xena ont été évoqués). Et parfois, on a même un joli mélange de deux univers. Ainsi, la série de films Scream a trouvé les chemins du petit écran et s'est octroyée une saison de 10 épisodes sur Netflix, le fameux site de streaming. Bon, autant dire que j'étais un peu sceptique sur un tel portage, l'histoire tenant sur un timbre poste au final se prêtant assez peu à cet exercice de style. On avait déjà pu plus ou moins voir les limites du slashers en version série avec Harper's Island par exemple. Et puis, reprendre le titre de films plus ou moins cultes, ça veut aussi dire partir avec un passif, des fans et donc des attentes. Cela étant dit, pas de lien de parenté avec les histoires qui ont pu être vues au cinéma... Oubliez donc l'apparition de Neve Campbell en Sydney. Nouveau lieu, nouvelles victimes, nouvelle histoire. Et pourtant, la série comporte tout à fait l'ADN des films. Les marqueurs sont tous présents et en cela, la série n'a finalement pas à rougir. On retrouve le meurtre d'ouverture qui lance l'histoire, une héroïne traquée au téléphone (et comme on est en 2015, les réseaux sociaux et SMS sont aussi de la partie), des ados qui se font éventrer et pas mal de références au cinéma d'horreur notamment... Et nouveauté, puisqu'on est dans une série, elles ne sont bien évidemment pas oubliées non plus (Game of Throne Pretty Little Liars pour celles que j'ai en tête par exemple). Ce qui donne toujours ce petit lien de connivence avec le téléspectateur qui pourra sourire des remarques faites par certains persos avec une petite mise en abyme. Rien de bien exceptionnel mais bon.

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Tout comme les personnages, archétypaux mais qui font le job et qui fait qu'au final, on a pas de déplaisir à suivre la série. Honnêtement, je m'attendais à être sans doute un peu plus déçu que ça et au bout du 10ème épisode, je peux dire que j'ai pris du plaisir. Il faut pas en attendre autre chose qu'un Scream côté scénario et déroulement, mais à partir du moment où l'on aime... Alors oui, par contre, le rythme est beaucoup moins soutenu que dans un film et du côté des frissons, ce sera sans doute un peu éparpillés, même s'ils ont tenté de sauver le coup en jouant sur le "mourir ou va pas mourir". De fait, on pourra trouver que le jeu de massacre est un peu léger en milieu de saison et que les courses-poursuites avec le tueur masqué un peu maladroit manquent un chouia, ce côté-là ne ressortant plutôt que vers la fin. Et comme je suis en train de parler du tueur, ils n'ont pas seulement changé les lieux et personnages, mais aussi la combinaison pourtant si mythique du tueur. Un peu moins granguignolesque mais du coup, beaucoup plus banal, moins identifié et c'est un peu dommage d'avoir enlevé ce charme. Histoire de rompre totalement avec la série de films au cinéma (si jamais il devait y avoir un nouvel opus, 20 ans après ?). Côté musique, pas de thème aussi marquant que ceux de Marco Beltrami lors du 1er film mais j'avoue que j'aime bien la musique du générique de fin assez sympathique. Et si vous voulez savoir, oui, on soupçonne un peu tout le monde et oui, j'avais un coupable en tête (avec quelques soupçons sur deux autres personnes) qui s'est révélé être bonne... Bref, une petite série qui était parfaitement de circonstance en cette fin du mois d'Octobre et qui replonge avec une certaine réussite (bien que manquant un peu de tension sur le milieu de la saison) dans une ambiance rappelant quelques souvenirs au plus anciens qui ont connus les films. Avec quelques scènes un peu gores au passage. A crier ou à sursauter, peut-être pas forcément jusque-là, mais à vous de voir...

15 octobre 2015

Sur la route... (Shy'm - Rennes, le 13/10/2015)

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Doit-on prendre position dans une "guerre" ? La mienne c'est de ne pas en prendre mais tout de même de me poser quelques questions. Bon, en l'occurrence, je serais allé voir et Ysa Ferrer et Shy'm, comme ça, pas de jalouses... Oui, parfois, ces petites polémiques m'amusent. Des ressemblances, des coïncidences et éventuellement un peu de pompage. Il y a effectivement parfois des photos qui sont troublantes entre l'univers des deux artistes mais je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour apprécier le moment qu'est un concert pour être dans ma bulle... Ou ici, j'aurai pu dire dans mon cube. Parce que Shy'm apparaît en effet dans un cube le temps de la première chanson et y retournera plusieurs fois par la suite. C'est un peu ce qui constituera le seul élément de décor avec un écran géant derrière et les musiciens. C'est dépouillé mais ça fait le taf et surtout, il y a de jolies effets visuels, plutôt bien réalisés, comme le passage de la chanson "On s'en va" avec un écran sur le devant de la scène et la chanteuse qui "interagit" avec ou encore le final du spectacle d'une sobriété exemplaire avec un visuel juste magnifique, pour une reprise de "Comme ils disent" de Charles Aznavour. Quant aux tenues de Shy'm, elles sont diverses et variées, sobres et chic (pour l'entrée, pour le tableau avec "Garçon Manqué") ou un peu plus sexy et délurée comme cette tenue transparente avec des bouches et des yeux... Côté set-list, personnellement, j'ai plutôt apprécié l'ensemble. Bien évidemment, Solitaire est bien présent mais pas entièrement chanté. Ce qui n'est pas un grand drame, ce ne sont pas les plus tubesques des chansons qui ont été mises de côté ("Save My Way" sert d'interlude, on échappe heureusement aux "Chaussures en plastique"). Pour le reste, on a retrouvé les singles "La Malice", "On s'en va" ou encore "L'Effet de Serre" avec une chorégraphie baignée dans la lumière rouge et des danseurs (au nombre de deux) très hot. "J'te déteste", "Garçon Manqué", "Silhouettes" (que j'aime beaucoup perso) et "Cape Town de Toi" (là aussi, très joliement illustré sur l'écran de fond) viennent compléter le tableau. Quant au reste, on retrouve pas mal des succès de la chanteuse sur les anciens albums dont une petite séance "medley" (mais aux extraits plutôt longs) avec "Je Sais", "Femme de Couleur", "Prendre l'Air", "Victoire", "La Première" ou encore "Tourne" et la reprise de Calogero "En Apesanteur" qui nous rappellent qu'elle a dix ans déjà. L'occasion pour Shy'm d'ajouter les deux dernières inédites du best-of, récemment sorti justement, à la set-list du concert avec la reprise de "Tandem" (que je n'ai jamais aimé et ce n'est malheureusement pas la chanteuse qui va changer la donne) et "Il Faut Vivre" (sur laquelle j'étais un peu sceptique au départ mais elle passe bien maintenant). A côté de ça, l'avant-dernier album était aussi pas mal présent avec "Et Alors", "Caméléon", "On se Fout de Nous" et hors-single, "Black Marylin" (qui ouvre le concert) et "En Plein Coeur".

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Une set-list plutôt longue et pourtant le concert ne s'est pas non plus éternisé. Alors je ne sais pas si c'est moi, mais je trouve que c'est un peu radin 1h30 ou 1h45 (sans compter effectivement la première partie mais bon), et encore, il y a quelques moments où la chanteuse reprend un peu son souffle ou bien boit de l'eau... Bref, où elle papote aussi avec son public. Ce qui donne de bons moments, comme lorsqu'elle tente un petit saut dans la foule (timide, parce que la sécurité veille) ou encore quand elle arrose les premiers rangs quand elle pose la question de savoir si on a chaud... Sauf qu'elle n'avait pas prévu le coup de "l'arroseur-arrosé". Un moment très sympa où elle discute aussi avec le monsieur qui nettoie le sol de la scène (sécurité toujours) et lui propose même un petit coup de main. Séance de lançage de M&M's aussi (on me dit jamais rien, j'en aurai p'têt apporté !) qui se retrouveront redistribués par les danseurs et musiciens lors du salut final (au grand dam de la chanteuse !). Bon, autant dire qu'en repartant, j'ai piétiné quelques cadavres de M&M's qui n'ont pas trouvé de mains pour les accueillirs à la réception. Un moment très agréable dans l'ensemble donc (et puis y'a pas à dire, même si y'a pas mal de moments où la chanteuse est soutenu par les machines pour les refrains ou autres choeurs, elle a une bonne voix et c'est une bonne intérprète). D'autant plus, que j'étais plutôt bien placé sans trop attendre. Alors certes, apparemment, y'en a qui sont arrivés à 8h du matin, mais heureusement Shy'm n'est pas Mylène et donc même en arrivant à des heures décentes, être au premier rang est tout à fait possible. Entendons-nous bien, j'suis quand même arrivé un peu avant 17h pou un concert à 20h, mais ça reste raisonnable (ce qui l'est moins, c'est l'ambiguïté de l'heure de l'ouverture des portes pour la fosse "early"). Oui, elle a bradé ses billets pour remplir au max la salle, non c'était pas complet mais loin d'être catastrophique (gradins quasi pleins et fosse pas si mal remplie que ça... Et y'a des gens qui sont venus achetés leurs billets au dernier moment). Peut-être a une prochaine fois donc sur la route...

l'album photo du concert ICI

5 octobre 2015

De l'amour... (Cassandre - Paris, le 03/10/2015)

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Il était une histoire... Et celle-ci commença maintenant il y a quelques années. Genre sept ans. La découverte d'un groupe, composé de Pier et Flo, prénommé Cassandre. Un coup de coeur immédiat pour leur album autoproduit en version digitale. Après, il y a eu plusieurs aventures, de longs moments d'attente et finalement un premier album physique sorti suite au succès sur la plateforme My Major Company. Et depuis tout ce temps-là, je l'avoue, l'envie de les voir sur scène me titillait. Il y a eu des occasions, des show-case notamment mais quand on habite pas Paris, ce n'est pas toujours évident de faire le déplacement. Alors oui, quand le concert au Divan du Monde a été annoncé, suffisamment à l'avance pour s'y préparer, je n'y ai pas réfléchi à deux fois. Et ça aurait été dommage de louper ce concert de ces deux artistes aux voix si harmonieuses, chantant quasiment comme s'ils n'étaient qu'un. Alors oui, l'attente (comme la file d'attente, parce qu'après tout, je ne vois pas pourquoi ne pas arriver deux heures avant l'ouverture des portes pour être bien placé serait une hérésie quand on aime et que de toute manière, je m'ennuiais dans ma chambre d'hôtel ! :P) a été longue mais quel moment savoureux. Pier et Flo se sont donnés corps et âmes, nous entraînant dans leur univers si marqué et particulier au son des titres de leur album éponnyme joué en entier, et quelques bonus... Des reprises, dont "Tu Es Mon Autre" (vibrant) prenant tout son sens ou encore "Bohemian Rhapsody". Et puis le bijou "La Seine" ne figurant sur aucun album (et c'est fort regrettable), avec de magnifiques arrangements ou encore "Au Clair de Lune" qui était sorti à part de l'album Il Etait une Histoire. Les titres ont trouvé la plupart du temps un très bel écrin en version live dans l'énergie (comme l'intro sur "Atteins le Bonheur"... Il l'a été ! :D) ou l'émotion ("Liberté", "Nos Coeurs Libres"), en groupe ou juste avec le piano-voix.

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Qui dit live, dit aussi que tout ne peut pas être parfait. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'on aime aller à un concert (sinon, on se contenterait de l'album, même s'il manque le visuel). Donc oui, il y a eu quelques couacs, dont le plus mémorable restera sans doute le faux départ de Flo sur "Et Sonnera l'Heure" (quant à l'autre, on peut penser à un petit écho en décalage sur l'une des premières chansons... Et le micro de Pier au piano qui choit un peu sur "Tu es mon Autre"...), mais absolument rien ne venant gâcher la fête. Et puis, comment ne pas citer les tenues de scènes, terminées dans les derniers instants si l'on en croit un tweet du groupe (au moins pour celle de Flo ! -encore lui-), toujours originales et réussies. Veste patchwork dans un premier temps, avant qu'ils ne la tombent (bien évidemment, il a commencé à faire encore plus chaud à ce moment-là !) et laissent apparaître des t-shirt aux motifs différents mais dans un même esprit. A la fois simple, chic et décontracte. Ils peuvent tout porter ! (BOn, et puis, il n'y a peut-être que moi qui ai remarqué, mais j'ai bien aimé leurs bagues aussi... ^^ Le premier rang a ses avantages, on peut voir des menus détails). Côté set-list, peu de faux-pas donc. "Ma Révolution" aura le droit à deux interprétations, dont le rappel et une autre en version plus dépouillée en cours de route. Mon coup de coeur "Non Mais je Rêve" faisait partie de la liste... Je regrette juste qu'il n'y ait pas vraiment eu de chansons de Il Etait une Histoire (oui, j'avoue, j'aurai tellement aimé au moins "L'Arc-en-Ciel" !), car si on veut juste pinailler un peu, le concert aura duré un peu moins d'une heure et demie... Mais pour compenser, Pier et Flo sont tout de même venus faire des dédicaces et des photos à la fin... J'ai donc eu le nez fin d'attendre après avoir fait un petit tour sur le stand du merchandising (je vais pouvoir boire dans un mug Cassandre, dormir dans un t-shirt Cassandre et afficher un poster Cassandre ! ^^). Un peu improvisé et donc un peu désorganisé mais ils ont été adorables. La photo avec eux, ça n'a pas de prix (et un producteur encore plus heureux, un !). Donc un grand merci à vous Pier et Flo pour ce moment magique. Ce moment unique. Ce n'est que de l'amour...

L'album photo du concert ICI

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4 septembre 2015

Une rencontre...

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Il y a des mots qui sont prédéstinés... Celui du dernier album d'Emmanuel Moire en fait partie : "La Rencontre". En effet, l'artiste est en pleine promo et enchaîne plateau télé, interview magazine et interview radio. Il voyage ainsi un peu au travers de la France et s'est notamment arrêté à Rennes pour faire une émission en directe du restaurant Le Carré, place des Lices. Une occasion pour moi de vérifier le titre de cet album. Et un après-midi qui restera gravé dans ma mémoire. L'occasion de prouver encore une fois, si besoin était, qu'il est généreux, drôle (plusieurs moments comme quand il joue avec le public en allant embrasser une des gagnantes et entant quelques cris de jalousie ou encore quand pour la photo de groupe finale, il demande à ce qu'on se rapproche... mais pas trop non plus...) et chaleureux. En plus de prendre le temps de faire quelques dédicaces après l'émission, il a aussi fait gagner quelques places pour son prochain concert dans la capitale bretonne et a pris le temps de poser avec la quarantaine de personnes venue passer une heure et demie en sa compagnie plus qu'agréable (et quand Emmanuel Moire fait des photos, il est très proche de ses fans... Expérience garantie... J'en suis encore tout chose). Au détour des questions des auditeurs présents sur place, on apprend pas forcément énormément de choses (mais le chanteur lui-même s'amuse de ses "non-réponses" qu'il peut faire parfois) mais au final peu importe. Ainsi sur la tournée, on apprend tout de même qu'il veut que le spectateur soit aussi acteur mais qu'il est plus sur la promotion que sur la tournée pour le moment. Quant à la question d'un duo, hormis une proposition àla personne qui lui a posé la question, pas vraiment de réponse non plus (et un refus de la 2ème auditrice qui était face à Emmanuel à ce moment-là... :D). Le futur single ? Il ne peut pas en parler (mais y'a des chances qu'une chanson comme "Toujours Debout" soit envisagée, ce sont apparemment les mêmes qui reviennent régulièrement dans les préférences). Au passage, un concours de circonstance fait que j'ai fait partie de ces auditeurs chanceux ayant poser une question (autant dire que je n'en menais pas large et qu'apprivoiser la bête qu'est le micro est une épreuve). Sympa d'assister aux coulisses d'une émission radio en si charmante compagnie en tout cas. Les essais micros, les laps de temps avant l'antenne, ce que peuvent faire les animateurs et les invités pendant le passage de chansons. Merci Emmanuel, à la prochaine rencontre... Le 25 mai 2016 au Liberté à Rennes ! ^^

La Rencontre en photos

26 avril 2015

Figés...

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Il paraît que la vie suit son cours... J'ai parfois l'impression de m'être un peu arrêté dans ma vie sériephile. Non, parce que je viens de regarder l'intégrale de la première saison de Daredevil, une série signée Marvel et Netflix... Une série surtout créée par Drew Goddard, où l'on peut aussi croiser le nom de Steven S. DeKnight en tant que producteur, scénariste, ainsi que celui de Doug Petrie. Des gens qui ont fait bien des choses... Mais pour moi, ils restent avant tout ces scénaristes de Buffy Contre les Vampires ! Oui, ils ont beau avoir créé des séries, écrit d'autres choses, dès que je vois leur nom apparaître au générique, j'ai une pensée pour la blonde de Sunnydale. Et honnêtement, je ne sais pas s'il y a une autre série qui me fait autant cet effet, notamment sur les scénaristes. Parce qu'on évolue, parce qu'on regarde les séries différemments, parce que je revisionne beaucoup moins les épisodes, des noms de scénaristes je ne pourrais pas en citer à brûle pourpoint, là, comme ça, sur l'instant, parmi les séries de ces dernières années (hormis les éventuels créateurs). Je me souviens qu'à l'époque de Buffy, c'était une chose à laquelle je faisais attention, en voyant un nom, je me remémorait cet épisode que j'avais aimé, je me disais qu'il y aurait des chances que ce soit encore du bon, que j'aimerai son ambiance... C'est quelque chose que je crois que je ne retrouverai pas, parce qu'il est impossible de revivre à nouveau cette expérience de la première fois, de la découverte de sa sériephilie (et parce que décidément, je ne revisionne pas les saisons précédentes dans l'attente de la prochaine tellement il y a de choses nouvelles à voir et que je me concentre plutôt sur des séries intégrales pour mes "rediffusions"). Voilà, j'avais envie de partager ce petit sentiment qui m'a amusé à chaque fois que je vois voyais les noms dans les crédits de Daredevil qui m'a plutôt séduite dans l'ensemble...

1 mars 2015

A vos risques et périls... (Les Chevaliers du Zodiaque, La Légende du Sanctuaire)

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Comment faire tenir en 1h30 un scénario qui tient à l'origine en 73 épisodes ? A cette question en tout cas, le film Les Chevaliers du Zodiaque, la Légende du Sanctuaire n'aura pas réussi à apporter de réponse.. En tout cas, pas de réponse satisfaisante... Ni pour les fans, ni pour les novices de l'univers. Je ne suis pas contre la réécriture des mythes, des légendes et le reboot de séries, mais il faut le faire avec un certain doigté que n'a pas eu les créateurs de ce film qui ne fait en aucun cas honneur à l'oeuvre la plus populaire de Masami Kurumada. Je ne suis pas un fan extrêmiste et ça commençait presque bien cette rencontre avec ces chevaliers un peu plus modernes que ceux qu'on a connu jadis (à la fin des années 80... Oui, ça ne nous rajeunit pas). Alors ok, il faut se faire au chara-design extrêmement revisité des personnages qui n'ont que de vagues rapports avec les anciens, que ce soit dans leur look civil ou celui de chevalier. Il y a pourtant des marqueurs qui restent (notamment les cheveulures empruntées à l'animé -puisque côté manga, les persos étaient tous bruns !- mais aussi vaguement dans la forme des armures) mais ça produit son petit choc, même quand on y est préparé. Les armures sont plutôt passables dans l'ensemble (même si certains choix sont un peu particuliers), mais il y a un truc qui dérange vraiment chez elles : ce foutu casque évolutif et intégral !! Oui, c'est une idée un peu conne, disons le clairement et c'est très agaçant (et moche au passage). Après, personnellement, le choix de mettre les myth clothes dans le médaillon et de les faire apparaître dans des cercles genre FullMetal Alchemist ou Sakura Chasseuse de Cartes, c'est pas ce qui m'a le plus fait écarquillé les yeux au visionnage (après tout, c'est plus discret, moins encombrant, plus pratique...). Si on veut rester sur le chara-design des personnages, on pourra aussi souligner le côté très hétéroclite de ceux-ci et surtout, cette recherche de leur donner des looks sortis d'on ne sait où... Il faut s'attendre à voir des chevaliers barbus (genre Pirates des Caraïbes !!), piercés ou avec des lunettes... Oui, ne me demandez pas. Et puisque dans un si court film on ne pouvait pas faire apparaître tout le monde, et notamment Shina ou Marine, nos amis ont eu la bonne idée de féminiser un des chevaliers (je vous laisse la suprise duquel, mais ce ne sont pas ceux auxquels on aurait pu penser au premier abord...). C'est totalement hors-contexte, ça n'apporte rien et c'est en total désaccord avec l'oeuvre d'origine, mais on n'est plus à une trahison près. Parce que si le début commence soft (quoiqu'avec une bataille spatiale à cause de laquelle on se demande vraiment si on est entré dans la bonne salle), la suite du scénario vire quand même au grand n'importe quoi et c'est quoi ce bordel, avec, pour paroxysme, une scène totalement suréaliste mettant en avant Masque de Mort, le Chevalier du Cancer (en spoilant, j'ai envie de dire que le gars nous fait quand même un numéro chanté dans une maison plutôt colorée et qu'on peut profiter de la plastique pas si désagréable que ça du monsieur). Oui, j'ai un peu pleuré intérieurement parfois en visionnant ce film.

Affiche Saint Seiya Legend of Sanctuary

Parce qu'il a aussi été fait dans une optique de grand divertissement ne respectant pas vraiment le public d'origine ni son sérieux. En effet, il y a un choix on ne peut plus clair d'amener énormément de second degré dans ce film. Outre l'incessant (et agaçant) cabotinage de Seiya, on a quand même un Shiryu qui se la pète et garde son armure lors de scènes improbables (notamment la dernière, qui se situe après le générique de fin) et quelques autres scènes du même acabit où l'on se fout un peu de la série d'antan (comme l'explication de la traversée des 12 maisons). Là où il y avait du drame, de la tension, de l'amour, (et accessoirement une course contre la montre dont on se fout un peu royalement ici) La Légende du Sanctuaire ne garde plus qu'une bluette totalement niaise et un grand film bourré d'explosions et de batailles qui s'enchaînent sans réel temps mort mais du coup, sans aucune âme ni même émotion. Alors oui, visuellement, j'ai aucun reproche à faire, c'est juste super beau (et je pense que ça pouvait en jeter pas mal en 3D). Oui, même si j'ai été décontenancé par le choix fait pour représenter le Sanctuaire (à mille lieu de ce qu'il est dans le manga... j'ai envie de dire qu'il s'agit d'un village dans les nuages ici) je me suis dit "pourquoi pas", surtout que ça impressionne vraiment (la statue d'Athéna, les 12 maisons). Oui, visuellement encore, les combats sont réussis et dantesques parfois (quoique plus Dragonballiens que Saintseiyaesques peut-être) mais du coup, le scénario n'a le temps de rien développer. On retrouve quelques moments clés de l'histoire d'origine mais pas mal d'éclipses. Ce qui fait que je ne suis pas bien sûr que le novice saura tout comprendre, parce qu'il y a des choses qui paraissent acquises et pas vraiment explicitées (la relation Camus/Hyoga, ou, encore plus dérangeant, l'affrontement Dragon/Cancer où la réflexion sur l'armure du Chevalier d'Or arrive comme un cheveu sur la soupe et que tu ne peux pas comprendre sans avoir vu l'animé ou lu le manga). Quant au reste, c'est forcément expédié à la vitesse d'un coup d'un Chevalier d'Or !! On retrouve quelques caractéristiques de la série d'antan (comme l'éveil au 7ème sens, le fait de brûler son cosmo à son paroxysme, Shun qui ne sert à rien, son frère qui vient le sauver...) mais c'est encore plus maladroit que dans les films tirés de la série à l'époque. Et puis bon, comme on avait pas que ça à faire, fallait bien éluder quelques trucs (alors ne vous attendez pas à voir le Chevalier de la Balance et encore moins sa maison, idem pour celui des Gémeaux et Shaka se la joue freestyle sans raison bien compréhensible). Bref, faire rentrer une telle épopée dans un apéricube, c'était juste une idée suicidaire et on nous l'a grandement prouvé ici. Même en oubliant un peu le matériel d'origine, il est compliqué de dire qu'il s'agit d'un film qu'on pourrait conseiller. Le semblant d'histoire restant est confus, les personnages sont creux et vides. Reste donc un beau visuel et une musique agréable (quoique j'ai eu l'impression que c'était le même thème tout du long, vaguement réarrangé) mais n'égalant en rien la sublime musique de Seiji Yokoyama. A noter que la VF a fait un effort pour reprendre les termes employés dans la VF de l'animé à l'époque... Donc pas forcément fidèle à la VO mais jouant sur la fibre nostalgique des fans. Bref, vous voilà prévenus, jeunes gens, vous qui entrez en cette salle de ciné, vous perdrez sans doute tout espoir... C'est à vos risques et périls.

17 janvier 2015

Le Clair de Lune est un message d'amour... (Sailor Moon Crystal - Saison 1 "Dark Kingdom Arc")

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Certains disaient que c'était la même chanson... Pour nous, on va dire que c'est la même histoire. Maintenant que le premier arc de Sailor Moon Crystal vient de se refermer, il est temps de faire un deuxième petit bilan du reboot de l'oeuvre la plus culte de la mangaka Naoko Takeuchi. Pour les retardataires, les personnes qui auraient vécu sur la Lune pendant quelque temps ou ceux qui n'étaient pas nés à l'époque, Sailor Moon avait déjà donc fait l'objet d'une adaptation animée dans les années 90. Une adaptation prenant de très nombreuses libertées avec le manga d'origine dont l'histoire avançait beaucoup plus vite. Mais je pense qu'avant toute chose, il faut justement laisser tomber cette comparaison avec l'ancien animé, la série "classique". Si comparaison il devait y avoir, elle serait plus à faire avec le manga. Comme les fans sont avant tout des êtres humains, attachés à certains sentiments, c'est pas forcément chose évidente que de ne pas tomber dans le piège ce qui entraine des commentaires assez négatifs sur la nouvelle oeuvre. Tous ne sont pas forcément usurpés mais j'ai quand même envie de hurler devant un grand nombred d'autres. Les gars, faites le deuil de l'ancienne série, c'est une nouvelle adaptation, de nouveaux graphismes et arrêtez de dire que c'était plus beau dans l'ancien animé... Il y a eu de sacrés ratés et de jolis épisodes massacrés au niveau du graphisme (on parle notamment des deux derniers épisodes de Sailor Moon S ou bien... ?). Alors oui, ne nous mentons pas, il y a quelques plans bien foireux dans Sailor Moon Crystal, des petits fails et une certaine inégalité au niveau du graphisme au sein même d'un épisode (au moins, quand c'était moche dans la série des années 90, c'était tout l'épisode, cest sûr). De même, il faut bien admettre aussi que du côté de l'animation, ce n'est pas ultra-fluide. Le problème, c'est que Sailor Moon Crystal adapte peut-être un peu trop littéralement les cases du manga d'origine et qu'il y a assez peu de transitions entre, ce qui fait que tout ne se déroule pas super naturellement et qui donne aussi, à mon avis, cette impression de série mal animée (certes, on a connu série moins statique et y'a vraiment des fois où je ne peux rien dire pour tenter de sauver la série -comme dans l'épisode où le bâton de Lune grandit et tournoie...-). C'est dommage et ça gâche un peu le plaisir parfois et ça focalise (et cristalise -si j'ose dire-) surtout l'avis de ceux qui veulent s'en donner à coeur joie pour taper sur une série qui n'en mérite pas tant. La faute de tout ça, peut-être aussi, au fait que Sailor Moon Crystal est une web-série, une expérience de la Toei qui diffuse une oeuvre pour la (plus ou moins) première fois via ce système. Donc peut-être un budget plus limité que si la série avait été diffusée dans un cadre plus traditionnel (mais ce sera bientôt chose faite, elle arrive bientôt à la télé japonaise... ainsi que française !!). La contrepartie, c'est qu'elle est accessible légalement à plusieurs pays le jour même, puisque les Japonais ont eu cette bonne idée que de proposer des versions sous-titrées en plusieurs langues le jour même de la sortie de l'épisode, et notamment des sous-titres français. L'épisode est visible gratuitement -et légalement- pendant 15 jours environ puis remplacé par le suivant (en sachant qu'au final, la série n'est diffusée que les 1er et 3ème samedi du mois... Si il y en a 5 dans un mois, ça rallonge le délai d'attente !!). Voilà un peu pour le contexte...

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Et maintenant, concernant la série en elle-même ? Personnellement, elle a réussi à me séduire depuis le début. Certes, elle n'est pas parfaite comme on a déjà pu le voir. Premièrement, il faut effectivement avouer qu'il faut un petit temps pour s'adapter au nouveau design de nos amies guerrières de la Lune. Si le style est plus proche du manga (notamment ne ce qui concerne certains détails, comme la broche, le tour de cou, les ailettes de Sailor Moon, la chaîne de Vénus...), ce n'est pas tout à fait lui  non plus (c'est super clair, hein...). Il peut s'avérer séduisant comme raté selon les plans mais dans l'ensemble j'aime assez (bien que j'aurai toujours une préférence pour la série précédente ou le manga). Je suis juste pas très fans des "tailles" (pas de la hauteur, hein) des persos (mais c'est moins choquant en ce qui me concerne qu'un Puella Madoka). Deuxièmement, il faut bien comprendre que la série des années 90 et le manga sont très différents, et que chacun avaient leurs qualités et leurs défauts à l'époque. On retrouve donc ici les défauts que peut avoir le manga. A savoir qu'il est vrai qu'Usagi est le personnage le plus développé et qu'il est fait, au final, assez peu de place aux autres guerrières comme aux méchants qui sont surtout là pour se faire détruire (ou pas, j'y reviendrai). Donc oui, on gagne un côté plus feuilletonnant dans une histoire qui avance bien plus vite (l'arrivée des guerrières comme les plans du Dark Kingdom et les révélations concernant le passé) mais peut-être un peu moins de profondeurs sur les personnages secondaires mais un peu plus de romance (l'histoire tragique entre Usagi et Mamoru qui sert vraiment de pilier à ce premier arc). Une fois qu'on a compris ça, il n'y a pas de quoi raler à tout va contre la série. D'ailleurs, parfois, elle sait même sublimer le manga. A ce titre, le personnage de Luna est plus intéressant que jamais et a le droit à de superbes passages tout au long de ce premier chapitre (avec une petite surprise de taille dans l'acte 14). Et si l'adaptation se veut fidèle, elle sait parfois aussi prendre des libertés. Ce sont la plupart du temps des changements mineurs par rapport au matériel d'origine, comme des plans en moins, des morceaux de l'histoire pas adaptés ou corrigés, des changements de tenues. Parfois, c'est un peu plus.

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Et quand c'est un peu plus, on a de bonnes idées et d'autres qui sont un peu plus discutables. Prenons le cas des Shi-Tennô. Je vais spoiler un peu, mais on a vite compris qu'ils avaient rajouté une chose qui n'avait été seulement qu'évoquée à travers un artwork de Naoko Takeuchi (a savoir une romance entre eux et les Sailors). Une idée plutôt séduisante et réussie. Sauf que la fin s'avère on ne peut plus décevante en l'état et qu'elle vient rajouter aussi à un autre point négatif concernant la série qui semble vouloir éviter de trop se mouiller en ce qui concerne la noirceur et la violence. Sailor Moon Crystal souffre en effet de scènes, pourtant clées, bien édulcorées et c'est tout à fait regrettable. Comme si on avait voulu préserver les mains pures des guerrières (pour qui aura lu le manga et vu la série, on comprend donc le rapprochement avec le point évoqué tout à l'heure concernant les Shi-Tennô). En espérant que la suite se montre un peu plus convaincante et moins tiède que ça. On a aussi vu qu'il fallait plus rapprocher Sailor Moon Crystal du manga que de la série. Pourtant, là où l'on peut faire le rapprochement c'est pourtnnt du côté des transformations. En effet, elles reprennent celles de l'ancienne série, en les variant assez peu. Le tout est par contre fait en images de synthèse et le résultat s'avère... Un peu perturbant. Je n'irais pas jusqu'à crier au scandale comme certains, mais disons qu'en animation traditionnelle ça aurait tout aussi bien être plus beau. L'image de synthèse n'apporte pas grand-chose, si ce n'est des mouvements de caméras sans doute difficiles à reproduire à la main. L'un des derniers point à évoquer est sans doute la musique. Je voue un culte à l'oeuvre de Takanori Arisawa, mais celle de Sailor Moon Crystal s'avère extrêmement jolie aussi. Elle est sans doute un peu sous-utilisée et plutôt mise en retrait, ne soulignant que subtilement les passages, mais lorsqu'on l'écoute seule, on ne peut que saluer le travail effectué. Il y a de très bons morceaux, et ceux avec des choeurs me font toujours autant d'effet. Ce qu'il faut donc retenir de Sailor Moon Crystal, c'est qu'il s'agit d'une adaptation plus proche du manga, à savoir qu'il ne faut donc pas compter y retrouver les mêmes ingrédients que dans la série des années 90 qui avait un ton bien à elle (avec beaucoup d'humour, un peu d'action et de romance, jouant sur un canevas de scénarii assez définis), il faut donc tenter de s'en détacher pour apprécier l'oeuvre, comme il faut le faire quand on lit le manga ou quand on regarde le drama live. A chaque fois, c'est le même histoire, mais une nouvelle manière de la raconter. Chaque oeuvre possède ses défauts et ses qualités et si on peut souligner quelques jolis ratés (plus ou moins rattrapés dans l'édition dvd/blu-ray aux plans remaniés -pas toujours pour faire mieux, bizarrement-), il n'en reste pas moins qu'on peut tout à fait apprécier Sailor Moon Crystal et que la série n'a pas totalement à rougir. on aimerait juste un peu moins d'édulcoration et un peu plus d'animation pour la suite mais le Clair de Lune continue à etre un message d'amour.

11 janvier 2015

Belle explosion en couleurs... (Ysa Ferrer - Paris, le 10/01/2015)

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Parce que la vie n'est qu'une succession de première fois... Il fallait bien une première fois où j'aille voir Ysa Ferrer en concert. C'est pas que je l'ai découverte récemment. Non, j'avoue que je la suis depuis que j'avais découvert le clip de "Mes Rêves" à la télévision. Puis l'album Kamikaze. C'est juste que jusqu'à récemment je n'en avais pas eu l'occasion. Ou je ne l'avais pas créée... Donc lorsqu'elle annonça la Cigale pour le 10 janvier 2015, je me suis dit "pourquoi pas"... Et comme une première doit être mémorable, autant prendre le Queen Pack, avec accès un peu plus tôt à la salle, un sac avec quelques goodies (un badge, une affiche dédicacée et surtout, le précieux cd reprenant en studio des réorchestrations d'une dizaine de chansons chantée ce soir-là) et puis bien évidemment un petit moment privilégié pour assister aux balances. Bon, la mauvaise nouvelle dans tout ça (outre un contexte pas forcément évident vu les événnements quelques jours auparavant), c'était qu'il fallait y être pour 16 et que mon train, lui, arrivait à 16h13 (plus le métro et le temps que je trouve)... Après tergiversation, ne sachant pas trop comment ça allait se passer, j'ai fini par changer de train pour arriver au final juste à l'heure pour me mettre dans la file d'attente (non sans être parti dans le mauvais sens à la sortie du métro... Sinon, ça n'aurait pas été moi !). Même si en fait, avec mon 1er train, ça aurait pu passer (allez, quasi en tout cas), puisque l'entrée s'est finalement faite vers 16h45... Quelques bulles en attendant qu'Ysa soit prête à nous recevoir (une vingtaine de personnes environ). L'occasion de prendre ses marques pour le concert, savoir où se placer tout à l'heure et surtout d'assister à quelques petits moments qu'on découvrirait un peu plus tard, comme une chorégraphie avec un danseur (plus habillé que pour la prestation ! :D), ou le duo avec le groupe Cassandre, qui a donc fait la première partie de la chanteuse. Des moments naturels et sympathiques (petits réglages de sons dans les oreilles de chacun). Déjà l'heure de repartir et de garder quelques surprises pour la grande soirée bien évidemment. Donc retour à la case "file d'attente". La journée sera passée assez vite, même si la pluie s'est tout de même invitée à un moment donné, juste histoire de nous embêter un peu. Entrée dans la salle un peu avant 19h, puis Cassandre débute et met une bonne ambiance. Très bon moment.

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Puis vers 20h20 c'est donc à Ysa Ferrer d'entrer en scène sur "J'explose en Couleur" non sans une petite intro fort sympathique. Pas de chichi sur la scène, des lumières, des musiciens, c'est largement suffisant pour faire quelque chose de bien. Elle le prouvera toute la soirée. Tenue paillette sanguine pour cette première partie du concert où elle enchaîne après avec un "Last Zoom" retravaillé... Et c'est là où on commence à se dire qu'il y a eu un véritable travail de réorchestration pour proposer les chansons de manières différentes. Ce ne sera pas la dernière de la soirée. Comment ne pas parler de la version ballade de "To Bi or not to Bi", superbe (mais un peu courte, parce que je rejouée ensuite dans sa version plus habituelle, avec chorégraphie où Ysa a fait monter une dizaine de personnes pour l'accompagner sur scène... Un joli moment un peu foutraque...) ou encore la version revisitée de "On fait l'Amour" avec Cassandre ? Sans oublier "Mes Rêves" que je n'ai pas forcément reconnu au départ. Au niveau de la set-list, puisqu'on y est, on peut aussi parler de quelques belles surprises, comment la présence de "Fumer Tue" (qui était une chanson bonus du collector de Sanguine), une reprise du groupe The Do ou encore l'inédite "Où es-tu Mylène" en hommage à un fan décédé de la chanteuse. Une grande partie de Sanguine a donc été jouée, et j'ai été très heureux d'entendre "D'un Peu" (une petite bombe) ou encore "Folle de Vouloir Continuer" et "Combien"... Juste un petit regret de ne pas avoir le droit à "Parallel Word" (que je préfère à "No Time to Cook" personnellement). Côté des anciens albums, comme ça commence à être un peu dur de tout caser, Ysa a fait l'impasse sur les deux premiers (hormis l'inconrtournable "Mes Rêves" donc) mais on retrouve quelques titres bienvenus des autres, comme "Pom-Pom Girl" ou "Freak Weather" (ainsi que "Hands-Up" et "French-Kiss" dans le medley) de Ultra, "On Fait l'Amour" et "To Bi or not to Bi" (et "Sens Interdit" dans le medley) de "Imaginaire Pur" et l'orphelin "Last Zoom"... Une set-list que j'ai plutôt apprécié dans l'ensemble. Comme les tenues peut-être parfois moins excentriques que précédemment. Mais que ce soit sa tenue "paillette sanguine", celle plus sobre avec le pantalon (qu'apparemment la chanteuse n'apprécie pas plus que ça, la réciproque étant vraie, puisqu'elle a dit qu'elle était en train de le perdre !!) ou bien l'argentée et la tenue décontractée de fin (arborant le message "Je suis Charlie"), pas de fausse note...

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Pas tellement plus du côté des danseurs, au nombre de trois (et la prestation d'une danseuse sur l'intro de "Fumer Tue"), aux tenues relativement correctes et moins... sado-masochistes que pour l'Ultra Live. Bon, il est évident de ce côté-là qu'encore une fois, le public majoritairement masculin et homosexuel de la chanteuse aura apprécié certaines séquences, dont la fameuse intro de "Fumer Tue" avec un Matthieu révélant son corps d'athlète très bien sculpté et torse-nu (bizarrement, il y a eu pas mal de photos aussi prises à ce moment-là, je ne comprends pas...). A noter une séquence que j'ai trouvé très "Danse avec les Stars" avec un porté d'Ysa par les trois danseurs et un jeté de maillot (toujours Matthieu qui se retrouve à nouveau torse-nu pour la suite et fin du show de mémoire et qui a failli se faire enlever le pantalon par l'un des autres danseurs ! :D). On pourrait parler des petits temps morts lors de certains changement, notamment pour l'aller-venue de certaines éléments (table et chaises, piano) mais c'est naturel et mieux vaut s'attarder sur les deux duos offerts par la chantense. Le premier avec Cassandre donc (aux choeurs de "On Fait l'Amour") et l'autre avec Belka pour la version franco-russe 2014 de "Made in Japan". Très sympathique moment là encore. On pourrait aussi s'attarder sur les pensées émues d'Ysa lorsqu'elle présente sa chanson "Où es-tu Mylène" (le seul petit bémol question son, puisque je n'ai pas bien saisi les trois quart des paroles alors que tout le reste me paraissait clair -un autre hommage à la chanteuse ? :D-) ou encore concernant son message de tolérance au moment d'évoquer l'attentat de Charlie Hebdo et des événements qui ont suivi. Sans même parler de la dernière chanson "J'ai Ecrit ma Vie" qu'elle n'a pu terminer. Honnêtement, pour une première, je n'étais pas déçu. La salle était plutôt sympathique (quoique j'ai trouvé le sol un poil inquiétant puisque j'avais à moitié l'impression que ça bougeait lorsqu'il y avait beaucoup d'effervecence dans la fosse -et il y en a eu beaucoup, beaucoup !!-), l'ensemble varié, vivant, énergique et réservant de jolis moments (des lettres P et O sur le single "Pop", des pancartes "Ysa on t'aime") qu'on espère retrouver en DVD (mais bon, y'avait les caméras, donc normalement...). Une belle explosion en couleurs en somme...

L'album photo souvenirs...

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